1. |
Eaux rouges
03:59
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Deux mois d’été
Sur notre îlot
La peau dorée
Au bord de l’eau
Dissimulé.e.s
Dans les roseaux
Deux mois d’été
Sur notre îlot
Les cheminées
À l’horizon
Ciel irisé
De pollution
On vit d’acier
Comme en prison
Comme on se fait chier
À la maison
La ville empeste
La corruption
Du permafrost
La liquidation
C’est bien le diésel
De la centrale
Qui se déverse
Tout en spirales
Rivière rouge
Couleur salaud
Coule près de nous
De notre îlot
Parmi les loutres
Et les roseaux
Chouette photo pour
Les réseaux sociaux
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2. |
Nos vies d'ailleurs
04:57
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Pris dans les remous de vagues à l’âme
Pris dans nos palais de glace
En proie au long délire des silhouettes
D’hommes pétris de glaise
Quand soudain s’en reviennent
L’eau lascive et l’air d’une vie d’ailleurs
Onde étrange qui ne dure qu’un temps
D’ailleurs
Sitôt là sitôt partis
C’est tous nos longs soupirs qui s’emmêlent
Et collent à la victime un nénuphar
Dans ses poumons de vase
Te souviens-tu de ça
Puis retour à nos rêves
Aux heures dorées dissoutes dans nos vies d’ailleurs
Pris de court à revers
Nos sangs si lourds se noient dans nos vies d’ailleurs
Onde étrange qu’un temps peut défaire
Camisole à mi-temps
Qu’on m’isole un moment
Qu’on m’en fasse un roman
Qu’on m’en aille mais comment
Las d’ici retour étrange à nos rêves
Quand soudain s’en reviennent
L’eau lascive et l’air d’une vie d’ailleurs
Ah retour à nos rêves
Aux heures passées dissoutes dans nos vies d’ailleurs
Pris de court à revers
Nos sangs si lourds se noient dans nos vies d’ailleurs
Onde étrange qui ne dure qu’un temps
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3. |
Dépossession
03:48
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J'avais pu embarquer de justesse dans le TER
Il était en retard en raison de la neige
Et plein
Je passai les wagons et vers l’arrière
Enfin je trouvais où m'asseoir
Mais sur le siège
En face de moi une femme presque édentée
Tournait son visage difforme vers l'extérieur
Son nez tordu sa peau rude et sa bouche usée
Tout dans ses traits exprimait la douleur
D’un air mélancolique elle fixait la fenêtre
Pour éviter mon regard me dis-je et disparaître
Elle victime craintive du diktat des normes
Semblait éprouver une honte injuste d’autant
Plus que la justice ne se réalisera que dans
L’égalité parfaite de nos corps de charognes
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4. |
Toxycontine
03:24
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Dans le froid
De la nuit
Est-ce toi
Esméralda
Sous ces larmes
Et ces rides
Oui c’est toi
Esméralda
Madone détruite opium addicte
Vite fait ton portrait
Chaque jour au bord de l’overdose
Chaque heure est souffrance
Ton état - non - c'est pas ton choix
Pas ton karma
Big Pharma l’a choisi pour toi
J’vois le carnage
Tous les ravages
Sur ton visage
J’sais les lobbies
De tous les labos
Des Amériques
J’vois le tragique
Ton corps accroc
Aux antalgiques
J’sais les dollars
Pharmacyniques
Par milliards
Ton état - non - c'est pas ton choix
Pas ton karma
Big Pharma l’a choisi pour toi
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5. |
A comme Nastassia
03:58
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6. |
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Debout les morts l’hiver est là
Les os vous craquent aux entournures
Au terminus du vent du nord
De grandes menaces vous revigorent
Debout les morts le tourniquet
Apporte ici son gros bouquet
De mandragores et ses racines
Pour mercenaires incorruptibles
On aurait pu y voir un signe
Sous vos déluges de baratins
Parmi les mille et un caquets
Fermer le sien c’est déjà bien
T’as cru peser dans la bataille
Prendre part aux jeux de mains
T’auras passé au peigne fin
Les sentiers battus mille fois
Mais la roue tourne et la routine
S’installe et je dis l’art mineur
Est l’art miné de l’intérieur
L’art miné de l’intérieur
Dalalala
Laminé de l’intérieur
Dalalala
Comprenne qui pourra
T’as cru peser dans la balance
Prendre part aux jeux de voix
T’as cru passer au crible fin
Hmm les tatamis
T’auras passé des nuits entières
A mettre au jour le vide
Tes baratins
Chanson française pour le prestige
Les héritiers y ont leur refuge
Allez vous faire mettre pauvres tâches
J'ai pas d'amis dans votre cénacle
De la pandémie par-ci par-là
Une bombe éclate à chaque strophe
Du rififi à Trafalgar
Chanson française la catastrophe
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7. |
Aucun ne te connaît
06:22
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Je te perdis dans les brumes
Et les brouillards de Namur
Je te croyais à Cabourg
Près d’une mer aussi claire
Que ta chair au premier jour
Avant la première blessure
Tu partis donc en septembre
Sans un mot ni de palabres
Pour le sud et ses calanques
Et ses vagues et ses hamacs
Mais on t’a vu.e en novembre
Zoner sur le port du Havre
Tu m’écris depuis l’Allemagne
De longues lettres assassines
Que tu postes en Espagne
Tu m’appelles de Palestine
Me dis que tu es en rade
Puis tu interromps la ligne
J’ai cru te voir dans la houle
Et les remous de la mer
Qui bordent Saint-Pétersbourg
Dans ce port quand c’est l’hiver
Dans les remous de la mer
J’ai bien cru voir mon amour
Hier je reçois du Népal
Un colis que tu m’envoies
De la neige de Montréal
Demain en Côte d’Ivoire
A Shangaï ou sur les plages
Adorées de la mer Noire
Je ne sais pas ton adresse
Tu t’éloignes d’où je vais
Tu quittes tous les lieux que j’aime
Même tu quitterais Madras
Si mes pas m’y amenaient
Tu t’en irais le jour-même
J’ai usé tous mes souliers
Rencontré bien des soudards
Des sages et des fous à lier
Ils m’ont tous parlé de toi
Bien qu’aucun ne te connaisse
Ils m’ont tous parlé de toi
De Melbourne à Ottawa
Ils m’ont tous parlé de toi
Bien qu’aucun ne te connaisse
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8. |
Bleu collapse
05:08
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Des nuages de fumées bleues se
Dissipent autour de toi
Dans l’air du soir
Sur les toits d’en face on voit le
Soleil s’égarer
Tard dans la nuit
Finis donc ta clope Anouchka
Qu’on s’en aille faire un tour
Où tu voudras
Il fait jour depuis hier
Il a plu mais tout est sec
On a du temps
On a le temps je crois
De se perdre dans le port
De partir en pédalo
L’aurore est loin et
La mer est vaste
Comme la mer est grande je vois des
Baleines et des bateaux
Sous les étoiles
Tu dis : « Je n’avais jamais vu la mer avant
Ni même les étoiles »
Que tu me dis et tu dis :
« Ramène-moi au port j’ai peur de Moby Dick et des tempêtes
Ou jette-moi par-dessus bord
J’ai peur du large et l’horizon recule encore
Il fait nuit dans mon cœur
Il est tard dans mon bonheur
J’ai plus envie
D’aller de-ci de-là
Il fait nuit dans mon sang
Il fait froid dans mon ardeur
J’ai des fissures qui me courent
Le long des os
And I think that now it’s time to say goodbye again »
Tu vois la mer et Moby Dick
Et tu t’effraies au son des vagues alors
Tu dis :
« Il fait nuit dans mon cœur
Il est tard dans mon bonheur
J’ai plus envie d’aller deci delà
Il fait nuit dans mon sang
Il fait froid dans mon ardeur
J’ai des fissures qui me courent le long des os
Il fait nuit dans mon cœur
J’ai l’hiver au fond des yeux
J’ai plus envie
( j’vois la mer qui meurt dans ton regard)
Il fait nuit dans mon sang
Il fait froid dans mon ardeur
Jai plus la flamme
(Y’a la mer qui meurt de ton mystère)
Take me home oh please boy
Take me home oh please »
(If you die it’s gonna make me cry once more
Don't make me cry I don't wanna cry no more)
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Antimatiere Strasbourg, France
"Revenu aux affaires."
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